C'est important...
...
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- qui n'existent pas encore ! 😜
Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de l’histoire du « Bémol », et des altérations en général.
En effet, j’ai découvert que peu de gens connaissent cette origine or l’anecdote est non seulement intéressante, mais utile, aussi, à ceux qui s’emmêlent encore les pinceaux pour savoir si le bémol fait monter ou descendre la note.
> Comme souvent, comprendre aide à apprendre !
Je vous raconte :
Saviez-vous que le mot « bémol » n’a pas été choisi au hasard ? Son nom veut littéralement dire « B – mou » ! Oui, un « b » (la lettre) qui est « ramolli ».
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
Eh bien, vous savez que les noms des notes de musique tels qu’on les utilise en France (do, ré, mi…) n’ont été inventés qu’au Moyen Age. Avant ça (et encore aujourd’hui dans beaucoup de pays), on utilisait le système des lettres (comme on les retrouve aussi en jazz par exemple) : « A » pour « la », « C » pour « do », « D » pour « ré »,… et « B » pour « si » !
Alors le « B mou », c’est simplement un « si ramolli ».
Vous ne comprenez pas comment on peut ramollir un si ?
C’est vrai, en réalité, soyons précis, c’est la corde de si qu’on ramollit… parce qu’on la détend ! Bien sûr, car que se passe-t-il quand une corde perd en tension ? Le son baisse (et c’est bien pour ça qu’on doit régulièrement accorder son instrument) !
La voilà, l’origine de notre fameux bémol qui abaisse d’1/2 ton la note qu’il altère.
Et si vous vous demandez pourquoi on n’a pas plutôt choisi le nom de « Cémol », ou « Amol », (bah oui, on aurait pu détendre d’autres cordes que celle du « si »), c’est encore une vieille vieille histoire de l’époque où la musique n’était pas pensée par rapport à des gammes de 7 notes, mais seulement de 6 (l’hexacorde) et où la tonalité n’existait pas encore, mais seulement la modalité. Du coup, avec ce système théorique, dans la pratique, seule la note « si » pouvait effectivement, réellement, se retrouver altérée (vous avez bien compris que « altérée » veut dire « un peu changée ») : la question ne se posait tout simplement pas pour les autres hauteurs.
C’est avec le temps et l’évolution des théories (et des pratiques) de la musique que progressivement, l’une après l’autre, d’autres notes ont aussi eu besoin, de temps à autre, d’être abaissées et qu’on a fini alors par garder le signe et le nom du « bémol » pour en faire un outil à part entière, sans plus de rapport exclusif à la note si.
Alors évidemment, si vous avez compris l’origine du nom « bémol », je suis sûre que vous devinez bien la petite histoire du mot « bécarre » : un bécarre, c’est un « B carré » (qui se dessine donc à l’origine avec un ventre anguleux et auquel, avec le temps, on a rajouté une patte !), c’est à dire une corde de si dont la tension est normale, habituelle… donc plus dure (parce que plus tendue) que celle du bémol !
Et voilà comment, en suivant la même évolution, l’indispensable bécarre est finalement devenu l’outil qui annule toute altération (bémol ou dièse) affectant une note précédente et remet la note en question à sa place « naturelle ».
Cette fois, l’histoire du mot ne va pas spécialement aider à retenir qu’un dièse hausse la note d’1/2 ton. Mais je trouve quand même intéressant de savoir que c’est une altération qui n’apparait que progressivement au Moyen Age (donc bien plus tard que le bémol et le bécarre) et son dessin (l’aviez-vous remarqué ?), n’est qu’une transformation-évolution du dessin du bécarre. Une façon de montrer qu’on tire encore un peu plus sur la corde (ce qui, pour rappel, fait donc monter sa hauteur) ?
Ah ah ! Alors ? Qu’en dites-vous ? Intéressant, non ?
Vous me direz si ça vous a aidé à intégrer que le bémol descend et le dièse monte ? Si, à partir de maintenant, vous regarderez ces petits signes avec des yeux différents ? Je vous le souhaite en tout cas.
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